La contribution carbone joue un rôle important dans la lutte contre le changement climatique.
Elle permet aux entreprises, citoyens et collectivités de participer financièrement à des projets qui renforcent les puits de carbone naturels – forêts, sols, haies, océans.
C’est un outil essentiel pour atteindre la neutralité carbone mondiale à l’horizon 2050 – seul scénario compatible avec un réchauffement limité à moins de 2°C.
Un projet de séquestration du carbone est une action qui permet, par un mécanisme naturel ou artificiel, de stocker durablement une partie du carbone atmosphérique.
La forêt représente le 2e principal puits de carbone naturel après les océans.
Lors de sa croissance, un arbre absorbe du CO2 qu’il transforme par le processus de photosynthèse, conservant le carbone et rejetant l’oxygène.
Plusieurs facteurs ont un impact sur la quantité de carbone capté :
Bien que souvent mis de côté, on estime que 50 à 60 % du carbone forestier est stocké dans les sols, et non dans les arbres eux-mêmes.
Pour que les forêts soient des puits de carbone efficaces, il faut qu’elles soient entretenues et préservées.
Le carbone bleu correspond au CO2 capté par les écosystèmes côtiers et humides.
Il s’agit principalement des herbiers marins, des marais salés, des tourbières ou encore des prés-salés.
Ces milieux stockent des quantités massives de carbone, jouant un rôle clé dans les grands équilibres climatiques mondiaux.
MAIS, ils sont fortement menacés par :
Lorsque ces écosystèmes sont dégradés, ils ne séquestrent pas seulement moins de carbone : ils peuvent également en relâcher dans l’atmosphère.
Pour que les zones humides soient des puits de carbone efficaces, il faut donc qu’elles soient protégées et préservées.
Le carbone marron correspond au CO2 capté par les sols, notamment agricoles.
Les plantes absorbent du CO₂, et en se décomposant, elles restituent ce carbone sous forme de matière organique, qui s’accumule dans le sol.
Bonne nouvelle : il est possible d’augmenter cette séquestration grâce à des pratiques agricoles durables :
→ Intégration de couverts végétaux
→ Réduction du travail du sol
→ Mise en place de prairies temporaires.
En enrichissant les sols en carbone, on augmente également leur teneur en matière organique, avec des effets positifs sur la biodiversité, le cycle de l’eau et la fertilité des sols.
Selon la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), la France doit multiplier par deux ses puits naturels si elle veut atteindre la neutralité.
On ne peut pas attendre d’avoir totalement réduit nos émissions pour s’intéresser aux puits de carbone.
Ces écosystèmes sont déjà affaiblis et fonctionnent de moins en moins efficacement. Il est donc nécessaire de les restaurer dès maintenant.
Pour atteindre la neutralité carbone à l’échelle nationale et limiter les conséquences du dérèglement climatique, nous devons au moins multiplier par 2 la captation de carbone de nos puits de carbone d’ici 2050.
Les forêts agissent comme des éponges à carbone : elles absorbent le CO2 de l’air et le stockent dans les arbres et le sol. Un hectare de forêt peut stocker entre 4 et 6 tonnes de CO2 par an, sur 30 ans.
Le sol, enrichi par les feuilles mortes et le bois en décomposition, contient 57% du carbone stocké dans une forêt !
En 10 ans, la forêt Française a perdu la moitié de sa capacité de captation de carbone ! Maladies et épisodes de sécheresse, qui limitent la croissance des plants, font partie des raisons de cette perte de vitalité de nos forêts.
Cette situation critique souligne l’urgence d’une action immédiate. Il est vital d’investir maintenant dans la plantation d’espèces résistantes et adaptées.
La captation et la séquestration de carbone par les forêts se fait sur un temps long : plusieurs dizaines d’années.
Il est ainsi nécessaire de planter maintenant pour avoir demain des puits de carbone fonctionnels.
Cependant, la plantation d’arbres ne suffit pas.
Si l’on estime qu’un hectare de boisement permet à 30 ans, de capter 6 tonnes de CO2, il nous faudrait boiser deux fois la surface de la France pour capter toutes nos émissions de carbone ! (émissions 408 Mt CO2e en 2022).
Nos sols constituent effectivement nos plus gros réservoirs terrestres de carbone et levier important pour capter le carbone de l’atmosphère.
Un taux de croissance annuel du stock de carbone dans les sols de 4 pour 1000, soit 0.4%, permettrait même de stopper l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère.
En France et particulièrement en Nouvelle-Aquitaine, l’essentiel du potentiel de stockage additionnel se situe en sols de grandes cultures.
Les bénéfices de la régénération des puits de carbone vont bien au-delà du stockage du CO₂ :
A la Coopérative Carbone, nous sommes convaincus que la contribution carbone doit être locale, par et pour les acteurs du territoire.
Nous voyons dans cette démarche un levier de transformation :
L’urgence climatique ne laisse pas de place à l’attente.
Agir dès aujourd’hui, c’est participer à régénérer le vivant et à construire un avenir durable.