Le Club Alpin de La Rochelle s’engage pour le territoire
Le Club Alpin de La Rochelle en parallèle de ses efforts pour réduire les émissions de ses activités, a décidé de mettre en place une contribution systématique à deux projets de régénération du territoire.
Le Club Alpin en quelques mots
Le Club Alpin de La Rochelle accompagne la pratique de sports de montagne : escalade, randonnée, alpinisme, raquette à neige, ski de randonnée. Il propose une pratique hebdomadaire en salle (sur mur artificiel d’escalade) et des sorties en extérieur tout au long de l’année et pour tous les niveaux, de la découverte à l’autonomie.
L’objectif du club alpin, qui fait partie de la fédération nationale des Clubs Alpins Français est de rendre la montagne accessible à tous, en autonomie.
Comment avez-vous engagé une réflexion sur votre impact carbone ?
La réflexion autour de l’empreinte carbone du club a débuté avec une fresque du climat organisée en interne.
Dans cette démarche, nous avons entrepris une première estimation de notre bilan carbone, en nous concentrant sur nos déplacements, principale source d’émissions. Grâce à un outil dédié, nous pouvons désormais calculer les émissions de CO₂ générées par chaque sortie collective. Le reste, notamment l’impact carbone du matériel d’alpinisme est plus complexe à évaluer. Une démarche nationale de notre fédération est en cours, et nous comptons sur leurs analyses à venir.
Cette prise de conscience a déjà conduit à la mise en place d’actions concrètes pour réduire notre impact environnemental.
Quelles des actions avez-vous mis en place pour réduire votre impact ?
Nous avons mis en place plusieurs actions pour réduire notre impact carbone et écologique :
- Optimiser les transports : Covoiturage systématique en minibus de 9 places et limitation de la vitesse à 110 km/h sur autoroute.
- Recycler le matériel : Nos cordes d’escalade usagées sont collectées par l’association Echo-Mer pour être transformées en sacs et autres accessoires.
- Adopter une consommation responsable : Les repas lors des assemblées générales sont exclusivement végétariens.
- Préserver la biodiversité : Organisation de sorties et soirées thématiques sur la faune sauvage en montagne pour sensibiliser nos adhérents aux périodes de nidification et aux fragilités des écosystèmes
Toutefois, malgré nos efforts en matière de covoiturage et de réduction des vitesses, atteindre la neutralité carbone sans renoncer aux sorties en montagne reste un défi. C’est ainsi que l’idée de contribuer localement à la séquestration des émissions a émergé, en complément de nos actions de réduction.
Quels projets avez-vous décidé de soutenir et quelles en sont les raisons ?
Nous avons choisi de contribuer financièrement à deux projets qui ont du sens au regard de notre activité :
- La Forêt Bleue : ce projet local nous a permis de mobiliser nos membres autour d’un chantier de plantation. Ainsi, nous étions plus d’une trentaine présents lors des plantations du 30 novembre dernier à L’Houmeau, heureux de participer à un événement convivial, en parfaite adéquation avec l’activité et l’engagement du Club.
- La Terre pour le Climat : ce projet soutient la transition agricole et la séquestration carbone en Nouvelle-Aquitaine. En contribuant à cette initiative, nous souhaitons encourager d’autres actions essentielles à la transition alimentaire. Par ailleurs, plusieurs exploitations concernées se situent à proximité des Pyrénées, une région où nous menons une partie de nos activités.
Quels défis le club rencontre-t-il dans sa transition bas carbone ?
Comme toute association, notre fonctionnement repose sur l’engagement bénévole de nos membres. Cette force est aussi une limite : la mise en place d’actions environnementales dépend du temps que chacun peut y consacrer, en plus de l’organisation des activités quotidiennes du club. Lors des réunions du Comité Directeur, certaines discussions ont rappelé que nous restons avant tout un club sportif et non une association environnementale. Faire avancer ces initiatives demande donc un effort collectif et un engagement sur le long terme.
Envisagez-vous d’augmenter vos contributions à ces projets à mesure que vous avancez dans votre stratégie carbone ?
Aujourd’hui la contribution consiste à apporter correspond à 5 euros par adhérent et par sortie dans les Pyrénées. Ceci correspond à la compensation de notre déplacement motorisé. Avec un bilan carbone plus complet, les émissions estimées seront plus importantes et la question pourra être débattue.
Médéric Adeline, Co-président du Club Alpin de La Rochelle
