La Terre pour le Climat

Ce projet collectif regroupe six exploitations agricoles situées en Nouvelle-Aquitaine. Le dénominateur commun de ce collectif : l'engagement en faveur de la régénération des sols, l’autonomie alimentaire et les circuits courts. Le programme bas-carbone « LBC Grandes Cultures » a pour objectif de permettre aux agriculteurs d'aller plus loin dans leur démarche écologique tout en améliorant le bilan carbone des ateliers de grandes cultures.

Le projet

Contexte :

La Terre pour le Climat est un collectif d’agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine regroupés pour lutter pour la préservation du climat par la mise en œuvre de processus agricoles naturels et vertueux grâce aux Labels Bas Carbone Agricole. 

Tous les participants au projet se retrouvent dans la volonté d'augmenter leur autonomie protéique, renforcer la biodiversité au sein de leurs exploitations et inscrire autant que possible leur activité dans des circuits courts.

La Terre pour le Climat accompagne les agriculteurs vers des réductions d’émissions de CO2 ainsi que dans la transition agro-environnementale. L'intérêt de ce projet collectif "La Terre pour le Climat" est également de partager les bonnes pratiques et les retours d'expérience à l'ensemble des participants, avec la volonté de tirer toutes les exploitations vers le haut. 

Il s'agit d'un projet de séquestration et de réduction carbone en cours de labellisation Label Bas Carbone (LBC).

Description :

Exploitation 1: Saint-Hilaire-de-Villefranche, en Charente-Maritime

L’exploitation est spécialisée dans la production viticole et dispose d'un atelier céréales. A travers le programme bas-carbone, l’objectif est de poursuivre la transition engagée depuis plusieurs années et améliorer la dynamique de stockage de carbone de leur atelier Grandes Cultures.

L'impact carbone total de la transition est estimé à 380 tonnes de CO2 équivalent réduites et/ou séquestrées sur 5 ans. Cet impact correspond principalement à l'amélioration du stockage de carbone dans les sols (97% de l’impact carbone attendu).

Leviers utilisés pour améliorer le stock de carbone des sols : amélioration des techniques de semis et diversification des espèces semées pour augmenter la biomasse produite, augmentation des apports de matière organique pour nourrir les sols…

Exploitation 2 : L'Île-d'Elle en Vendée 

L’exploitation est spécialisée dans la production céréalière. Les agriculteurs souhaitent améliorer le bilan carbone de leur exploitation. 

L'impact carbone total de la transition est estimé à 2 011 tonnes de CO2 équivalent réduites et/ou séquestrées sur 5 ans. Cet impact provient à 51 % de la baisse des émissions de gaz à effet de serre de l’exploitation et à 49 % de la réduction du déstockage de carbone des sols.  

Leviers utilisés : amélioration des techniques de semis et diversification de espèces semées pour augmenter la biomasse produite, augmentation des apports de matière organique pour nourrir les sols.

Exploitation 3 : Craon dans la Vienne 

L’exploitation est spécialisée dans la production céréalière. Les agriculteurs s'engagent dans le programme bas-carbone avec l’objectif d'utiliser moins d'engrais minéral et de pesticides.

L'impact carbone total de la transition est estimé à 2 503 tonnes de CO2 équivalent réduites et/ou séquestrées sur 5 ans, soit une réduction du bilan carbone de l’exploitation de l’ordre de 46 %. Cet impact correspond principalement à la baisse des émissions de gaz à effet de serre induites par l'exploitation.

Leviers utilisés : intégration de légumineuses dans les rotations de cultures et utilisation des intercultures pour nourrir les sols en remplacement des engrais, stimulation de la biologie du sol grâce aux microorganismes, augmentation des apports de matière organique pour nourrir les sols... 

Exploitation 4 : Vicq-sur-Gartempe dans la Vienne 

L’exploitation est spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation de produits laitiers de la ferme. Le programme bas-carbone va permettre de poursuivre et d’intensifier les efforts fournis sur l’exploitation pour améliorer la qualité des sols.

L'impact carbone total de la transition est estimé à 1 582 tonnes de CO2 équivalent réduites / séquestrées sur 5 ans. La modification des pratiques culturales permettra de renforcer la dynamique de stockage de carbone dans les sols : l’objectif est de passer de 0,34 tonne de CO2 stockée par hectare et par an à 1,60 tonne.

Leviers utilisés : Augmentation des cultures intermédiaires pour obtenir une couverture permanente des sols et restitution des résidus de cultures aux sols, intégration de légumineuses dans les rotations, réduction de la dose d’azote minéral apportée sur les cultures en le remplaçant par l’azote produit par les végétaux intercultures, augmentation des apports de matière organique pour nourrir les sols...

Exploitation 5 : Domezain-Berraute dans les Pyrénées-Atlantiques

L’exploitation est spécialisée en polyculture et polyélevage en agriculture biologique. A travers ce programme, l'agriculteur souhaite valoriser et renforcer les changements de pratiques déjà engagés sur son exploitation, qui est entièrement autonome sur l'alimentation des animaux et sur l'utilisation d'intrants. 

L'impact carbone total de sa transition est estimé à 478 tonnes de CO2 équivalent réduites / séquestrées sur 5 ans.  Cet impact correspond principalement à l'amélioration de la dynamique de stockage de carbone dans les sols. 

Leviers utilisés : amélioration des techniques de semis et augmentation des cultures intermédiaires pour augmenter la biomasse produite, utilisation des intercultures pour nourrir les sols en remplacement des engrais, stimulation de la biologie du sol grâce aux microorganismes, augmentation des apports de matière organique pour nourrir les sols, plantation de 2 000 mètres linéaires de haies supplémentaires. 

Exploitation 6 : Athos-Aspis dans les Pyrénées-Atlantiques

Historiquement producteur de maïs, la ferme est passée en élevage de bovins. Ce changement d'activité a impliqué une réorganisation totale des matières organiques produites sur l'exploitation, avec la création de prairies multi-espèces et le développement de nouvelles cultures comme le soja. Le programme bas-carbone va permettre de viser l’autonomie de l’activité d’élevage grâce à l’atelier grandes cultures tout en régénérant les sols.

L’objectif est également de basculer la majorité de l'activité de vente en circuits courts.

L'impact carbone total de la transition est estimé à 843 tonnes de CO2 équivalent réduites et/ou séquestrées sur 5 ans. Cet impact correspond en premier lieu à l'amélioration du stockage de carbone dans les sols (61% de l’impact carbone attendu).

Leviers utilisés : amélioration des techniques de semis, augmentation des cultures intermédiaires et diversification des espèces semées pour augmenter la biomasse produite, utilisation des intercultures pour nourrir les sols en remplacement des engrais, stimulation de la biologie du sol grâce aux microorganismes, augmentation des apports de matière organique pour nourrir les sols... 

Financement :

77 % pour la mise en œuvre au sein des différentes exploitations

16 % pour la Coopérative Carbone

7 % pour La Terre pour le Climat

Objectifs de développement durable de l'ONU

Lutte contre le changement climatique